CONJONCTURE DE LA FILIÈRE CONSTRUCTION NOUVELLE-AQUITAINE
Situation conjoncturelle de la filière construction N-A à la fin juin 2019.
À la fin du mois de juin 2019, la situation conjoncturelle du secteur de la construction demeure favorable… dans son ensemble.
Les carnets de commandes se sont regarnis et les niveaux d’activité se sont globalement bien redressés.
Cependant, ce diagnostic général reste, encore et toujours, à nuancer selon les territoires et les segments de marché.
S’il est vraisemblable que les secteurs du bâtiment et des travaux publics continueront de « naviguer entre deux eaux » jusqu’en 2020, il s’avère toujours difficile d’afficher tout excès de confiance.
La construction neuve de logements est bien souvent ballotée au gré de l’évolution des dispositifs fiscaux et d’aide à l’accession.
L’approche des élections municipales est également de nature à freiner les autorisations de construire pour le bâtiment, et pour les travaux publics habituellement synonyme de ralentissement voire de baisse d’activité.
Selon les derniers chiffres disponibles à la fin mai 2019, la construction neuve de logements s’est stabilisée après avoir enregistrée plusieurs mois de baisse consécutive (modification du prêt à taux zéro, réforme du logement social, recentrage du dispositif Pinel…).
En rythme annuel, le niveau des mises en chantier s’établit à 39 800 logements, équivalent à celui de l’année dernière à la même date.
De même, les permis de construire comptabilisent un nombre de logements autorisés en hausse de 2,8 % sur 12 mois glissants.
La croissance démographique, en particulier sur le littoral atlantique, la signature du « pacte constructif » qui donne plus de visibilité au secteur du logement social sur la période 2020-2022, le maintien de taux d’intérêt extrêmement attractifs, au moins jusqu’à la mi-2020 selon les récentes annonces de la Banque Centrale Européenne, constituent des facteurs de soutien à la construction.
Ces tendances ne doivent cependant pas masquer le repli des logements individuels « purs » au cours des 12 derniers mois. Les surfaces autorisées et mises en chantier de commerces, de bureaux et de locaux industriels retrouvent (enfin) le chemin de la croissance.
Les niveaux restent encore en deçà du niveau constaté avant la crise économique de 2009 mais la progression est plus franche ces derniers mois. De même, la construction neuve de bâtiments publics a également pris de la vigueur confortant ainsi l’impact du calendrier électoral municipal.
Les travaux d’entretien-rénovation sont plus mitigés. Les enquêtes trimestrielles menées par le Réseau des CERC auprès des entrepreneurs du bâtiment font ressortir une baisse d’activité au cours des deux derniers trimestres.
Assez étonnamment, les travaux de rénovation énergétique des logements en dépit des nombreuses mesures de soutien peinent à prendre de l’ampleur.
Pour les travaux publics, les enquêtes d’opinion auprès des entrepreneurs confirment la reprise. Elle se traduit notamment par une accélération de la production de granulats à destination des travaux publics pour les trois ex-régions. Cependant, le jugement des entrepreneurs sur les perspectives d’activité marque un léger décrochage lors de la dernière enquête du mois d’avril 2019.
Les difficultés de recrutement sont en progression sensible. 61 % des entrepreneurs déclaraient ne pas pouvoir augmenter leur activité faute de personnel (42 % à la même période de l’année précédente).
Au départ cantonnée à la progression de l’emploi intérimaire, la reprise d’activité entraine une progression sensible de l’emploi salarié. En l’espace de deux ans, le secteur de la construction a regagné plus de 6 600 salariés. Les recrutements sont visibles dans tous les départements exceptés en Corrèze et Creuse.
Note achevée de rédiger le 09 juillet 2019 / Sébastien PERRUCHOT
CONSTRUCTION NEUVE DE LOGEMENTS
Les permis de construire et mises en chantier « résistent »
À la fin du mois de mai 2019, le nombre de logements commencés s’établissait à près de 39 800 logements sur une année glissante, en légère diminution par rapport à l’année précédente (-0,4 %). Sur la même période, le nombre de logements autorisés est également orienté à la hausse (+2,8 %).
Les évolutions sont plus nuancées au cours des trois derniers mois. Les mises en chantier diminuent de 3,4 % comparées à un an d’intervalle. Il en est de même pour les permis de construire, avec une baisse de 3,0 % des
logements autorisés.
Le segment de marché des logements individuels purs (maison individuelle résultant d’une opération de construction ne comportant qu’un seul logement) est en « retrait » par rapport à la tendance sur 12 mois. Les logements collectifs marquent un ralentissement plus appuyé sur la période mars, avril, mai 2019.
COMMERCIALISATION DE LOGEMENTS │Poursuite du repli
Selon les dernières données disponibles de l’enquête ECLN, les ventes de logements collectifs neufs diminuent de 2,6 % au 1 e trimestre 2019 comparées à la même période de l’année précédente. Le repli s’élève à 15,3 % sur une année. Les mises en vente sont en forte baisse de plus de 43 % au 1 e trimestre de l’année sur ce même segment de marché, témoignant de difficultés pour alimenter le marché en nouveaux projets. Les ventes et mises en vente de logements individuels sont en baisse respectivement de 33 % et de 61 % au 1 e trimestre.
Pour lire la suite du rapport, allez sur le site de la CERC-NA en suivant le lien :
https://www.cerc-na.fr/wp-content/uploads/2019/07/Conjoncture_Nouvelle-Aquitaine_N14-DEF.pdf